Spécial J.O. 2006 SKI NORDIQUE

Programme:

Samedi 11 Février:

- Combiné nordique : saut

- Combiné nordique 15km individuel

- Saut à skis, qualification individuelle

Dimanche 12 Février:

- Poursuite dames 7.5 + 7.5

- Cross-country: poursuite messieurs 15 + 15

- Saut à ski individuel

Mardi 14 Février:

- Cross-country dames et messieurs Sprint par équipes

Mercredi 15 Février:

- Combiné nordique: saut

Jeudi 16 Février:

- Cross-country 10km à intervalles dames

Vendredi 17 Février:

- Cross-country: 15km à intervalles messieurs

- Saut à skis, K120: qualifications

Samedi 18 Février:

- Cross-country: 4 x 5 km relais dames

- Saut à skis K120 individuel

Dimanche 19 Février:

- Cross-country: relais 4x10km messieurs

Mardi 21 Février:

- Combiné individuel (long hill)

- Combiné: 7,5km

Mercredi 22 Février:

- Sprint dames et messieurs

- Sprint dames

- Sprint dames et messieurs

Vendredi 24 Février:

- 30km départ groupé dames

Dimanche 26 Février:

- 50km départ groupé messieurs

Citation :

Les fondeurs italiens champions, la France 4e



Les Italiens sont champions olympique du relais 4x10 km - F3
L'équipe d'Italie de relais en ski de fond a remporté la médaille d'or des jeux Olympiques, dimanche à Pragelato.


Le quatuor transalpin a devancé sur le 4x10 km l'Allemagne et la Suède. L'équipe de France (Perrillat, Rousselet, Jonnier, Vittoz) termine 4e, au pied du podium. La France avait porté réclamation contre la Suède, estimant qu'un relayeur suédois avait gêné son homologue français au moment du passage du dernier relais. En vain...

http://jeux-olympiques.france2.fr/hiver/turin-2006/skidefond/18303403-fr.php

Citation :

Le relais bleu déçu mais positif


Durant le relais 4X10km, les fondeurs français, à mesure de leur arrivée, ont alterné entre satisfaction et déception.


"Pour l'instant, à 13", ça reste bien", se réjouissait Christophe Perillat, 1er relayeur. "L'essentiel était de garder un minimum d'écart", se félicitait Alexandre Rousselet, le 2e. "J'ai vraiment souffert. J'ai perdu beaucoup de temps", regrettait Emmanuel Jonnier. Dernier relayeur, Vincent Vittoz retenait le positif: "C'est une belle 4e place."

L'un derrière l'autre, les relayeurs français commentaient leur performance après avoir passé le témoin au suivant. Longtemps aux prises avec les meilleurs, les Tricolores ont fini par céder, face à l'assaut de l'Italien Pietro Piller Cottrer, avant dernier relayeur italien et futur champion olympique. A ce moment-là, personne ne savait encore que l'équipe de France allait poser réclamation pour une erreur du Suédois lors du dernier relais.

Christophe Perillat: "Pour moi, le but du premier relayeur, c'est jouer la seconde. La place n'est pas importante. Après, il faut voir comment est Alex, s'il est bien et que devant il y a des moments où ça lâche un peu, il va peut-être pouvoir souffler et coller et faire la différence dans la deuxième bosse. C'est là où tout le monde va vouloir mettre un coup.
Pour l'instant, à 13", ça reste bien. Si Alex reste pas trop loin, après, on commencera à regarder les places en skate. Nous l'avantage, c'est qu'en skate, on a quand même Vincent et Manu, ce n'est pas négligeable. On n'a pas encore joué nos atouts. On avait un bon fartage, on avait de meilleurs appuis que l'autre jour. En plus, il y a beaucoup de supporteurs français. ça fait du bien, c'est chaleureux.

Alexandre Rousselet: "Je pense que j'ai fait mon job. J'ai vraiment bataillé pour rentrer dans le groupe de tête lors du 1er tour, en me disant que si j'explosais après, c'était tant pis. Il fallait que je rentre. Après, j'ai essayé de tenir, et j'ai fait une belle dernière bosse. L'essentiel était de garder un minimum d'écart. C'est fait, c'est à Manu de jouer. Je lui ai dit: "Allez Manu, comme Vince (Defrasne)". La victoire de Vince nous a vraiment fait du bien. C'est la plus belle émotion de sportif depuis La Clusaz, très intense. J'ai l'impression d'être en lui quand il a gagné. le sprint avec Bjoenrdalen, on l'a déjà fait dix fois à l'entraînement, pour moi, c'était un grand moment. Ca m'a touché.

Emmanuel Jonnier: "J'ai perdu beaucoup de temps sur la tête. Je ne sais pas comment je me suis démerdé. A un moment, j'étais un peu dans le dur, je n'ai pas pu garder les skis. Dans le dernier tour, Piller a mis une attaque à un moment où je n'étais pas au mieux. Je n'ai pas pu prendre les skis à ce moment-là. Du coup, je me suis retrouvé à faire le tampon derrière, personne ne voulait prendre de relais dans le vent, sur le plat. Ce n'est pas ma partie préférée, j'ai été obligé d'emmener le tempo pour limiter la casse, et au cas où certains coinceraient devant. Du coup, je me suis retrouvé au pied de la bosse bien entamé, et là j'ai fait la bosse comme j'ai pu. J'ai vraiment souffert. Après, je me suis retrouvé en tête de groupe, mais personne ne voulait prendre le relais, le Russe comme le Norvégien. On a perdu beaucoup de temps. Après, j'ai un peu coincé dans la bosse, j'étais dans le rouge. Je suis vraiment déçu d'avoir lâché le groupe de tête alors que normalement je pouvais le tenir. Le 50km ? Je dis ça à chaud, mais cette course n'est pas de bon augure vu la course d'aujourd'hui, étant donné la manière dont je me suis fait lâcher. Les biathltes nous ont gonflé à bloc pour le relais. On était super motivé. Ils nous ont montré que tout était possible. C'est pas forcément eux qu'on attendait pour la gagne, et c'est eux qui l'ont fait de la plus belle manière. J'espère que ça va servir à Vincent pour le dernier relais."

Vincent Vittoz: "Il faut toujours y croire. Quand j'ai pris le relais, je me suis dit que si Pietro parvenait à mettre 55" à Manu, ça voulait dire que je pouvais en faire autant. Du coup, je suis parti vraiment très vite. J'étais tout seul dans le vent alors que devant, l'Allemand et le Suédois, deux vainqueurs de classement général de Coupe du monde, se relayaient. Si j'avais eu à faire face à deux hommes seuls, cela aurait pu être différent. J'ai bien skié dans les bosses. J'y ai vraiment cru jusqu'au bout, je me suis vraiment battu. Toute l'équipe a montré aujourd'hui qu'elle avait un beau potentiel ; on fait une belle course. Ce qu'il faut retenir, c'est une belle 4e place, la plus belle aux Jeux. Sur la première semaine, c'est notre plus belle course. En classique, les gars ont serré les dents, Manu a eu un coup de moins bien, mais il s'est accroché pour me ramener dans un délai raisonnable. C'est une belle quatrième place. Le tournant de la course, c'est quand Piller, qui était vraiment au-dessus, a attaqué.
Un relais, ça se fait à quatre, il fallait que les quatre soient à 100%. On n'est pas loin. Ce n'est pas grave. La déception, elle est passée. En analysant, on est devant la Norvège, la Russie, on a tous fait un super relais. Il n'y a aucun regret à avoir, on a donné le meilleur de nous. C'est dommage que Pietro ait été tellement fort qu'il a asphyxié Manu. On s'est battu pour aller chercher cette place, qui est une excellente position pour cette équipe de France. En étant 4e, on ne passe pas forcément à côté: on a montré qu'il y avait un beau collectif. Ce n'est pas fini.
Je sens vraiment que la forme revient. Si j'avais attaqué les bosses comme je les ai attaquées aujourd'hui, j'aurais pu faire autrement mal. Aujourd'hui, je me suis quand même fait plaisir: il y avait plein de spectateurs français qui étaient là pour nous encourager. J'ai donné le meilleur de moi. Ça revient. je vais partir 3-4 jours à la maison pour me reposer, et je vais revenir motivé le week-end prochain. Je retrouve de bonnes sensations."

http://jeux-olympiques.france2.fr/hiver/turin-2006/equipe-de-france/18305133-fr.php