Le principe est ultra-simple. Vous prenez une pochette de disque (idéalement un 33T) sur laquelle est reproduite une partie du corps humain, vous remplacez cette même partie de votre corps avec et vous prenez le résultat, souvent très drôle, en photo. Le degré zéro du photomontage en quelque sorte, nous ramenant en -50 avant Photoshop.
Accessible à tous, ce nouveau courant artistique et participatif agite la planète Internet depuis quelques mois. Aux frontières de la blague de potache et de l'art contemporain, le «sleeveface» séduit tout le monde.
Né complètement par hasard lors d'une soirée entre trentenaire fous de musique, le «sleeveface» est depuis devenu un vrai phénomène.
Début 2007, John Rostron et Carl Morris, deux jeunes DJ gallois attrapent quelques galettes (Paul McCartney et Ted Nugent) lors d'une soirée et posent, le visage masqué par les pochettes devant l'objectif de leurs potes. Le premier «sleeveface» est né.
L'enthousiasme est immédiat. En mai, ils créent le groupe Sleeveface sur Facebook, le réseau social qui commence à faire parler de lui. Aujourd'hui, plus de 3.500 facebookers se revendiquent de ce mouvement. Devant l'ampleur du phénomène, John et Carl ouvrent un groupe sur le site de photos Flickr où plus de 700 «sleevefaces», plus ou moins réussis, sont maintenant répertoriés.
En 1991, un artiste américano-suisse du nom de Christian Marclay s'amuse à combiner les parties du corps des stars frimeuses de l'époque figurant sur les pochettes de 33T.